Ancy-le-Franc - Onze ans ont été nécessaires à la restauration du décor peint de l’appartement de Diane de Poitiers. Ancy livre un nouveau pan de son histoire : un sommet de la peinture Renaissance…
La « chambre de Diane » fait référence à deux déesses. L’une est la divine chasseresse. L’autre est humaine mais néanmoins puissante. C’est Diane de Poitiers, maîtresse du roi Henri II.
Beau-frère de Diane par son épouse, Françoise de Poitiers, Antoine de Clermont a naturellement conçu son château d’Ancy-le-Franc dans la perspective d’une visite du roi. Auteur du projet, l’architecte Sebastiano Serlio ménage les deux appartements dans les années 1542-1550. Classiquement pour l’époque, ils comportent antichambre, chambre et cabinet. L’un pour le roi et l’autre pour sa maîtresse. Située dans le pavillon nord-est, la « chambre de Diane » est ornée en deux temps. Le décor des voûtes est réalisé vers 1560 sous Antoine de Clermont et les scènes mythologiques des murs en 1590, par Nicolas de Hoey pour son petit-fils, Charles-Henri de Clermont-Tonnerre. Vingt-cinq ans après la mort de la belle Diane, c’est un hommage qui lui est rendu.
Une grande scène raconte l’épisode de Diane et Actéon. Une seconde, l’épisode du Jugement de Paris. Leur répondent huit panneaux qui figurent des couples vêtus à l’antique ou de scènes d’amour.
Nouvelle enfilade de pièces
Le château d’Ancy renferme un ensemble quasi unique de peintures murales des XVIe, XVIIe et XIXe siècles. La restauration des peintures a débuté avec la Galerie de Pharsale, en 2002-2005, après de longues campagnes consacrées à l’architecture du lieu (2001-2005).
Menée de 2002 à 2013, la restauration de l’appartement de Diane consacre pour 2014 l’ouverture de l’enfilade des pièces de l’aile nord-est. Salle des archives, cuisine d’été, passage des bains vers l’appartement de Diane : la salle des « Césars ou des empereurs » (antichambre), la chambre de Diane proprement dite et cabinet des dieux dans les niches.
Fermé depuis une quinzaine d’années, cet ensemble est aujourd’hui une des plus splendides redécouvertes de l’art de Fontainebleau.
Par