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PrÉSentation

  • : Rugny village de l Yonne
  • : Découverte virtuelle de notre charmant petit village situé aux frontières de l'Yonne, l'Aube et la Côte d'Or. Rugny en images et en textes mais aussi ses environs proches. De l'Abbaye de Quincy au Château de Maulnes un grand bol d'air pure!
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20 octobre 2006 5 20 /10 /octobre /2006 21:51
L'automne commence le 22 septembre (le jour de l'équinoxe) et se termine le 21 décembre.
L'équinoxe, c'est le jour où la nuit et le jour ont exactement la même durée, 12 heures de jour et 12 heures de nuit.
En septembre, le soleil se lève une minute plus tard chaque matin et se couche 2 minutes plus tôt.
En octobre, il se lève presque 2 minutes plus tard chaque matin !

L'automne est la saison des récoltes, notamment des cultures d'été : maïs, tournesol... et des fruits de toutes sortes : pommes, poires, coings..., des fruits secs châtaignes, noix et noisettes... et des raisins. Dans notre région le ban des vendanges a été longtemps l'évènement marquant de l'automne. C'est aussi la saison des labours et des semis.

Le cliché de la semaine

(Photo GF)


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18 octobre 2006 3 18 /10 /octobre /2006 18:19

"Rugny en 1910"

Voici des chiffres, des noms et des métiers extraits d'un ancien annuaire des postes. Des élements qui évoquent aujourdhui encore beaucoup de choses  même si les temps ont bien changé !...


 

 

RUGNY CG n.96. Dist. du chef-lieu de cant., 8 Kil.  Pop 254. Courrier, Tanlay. Téléphone. Perception BT. PI. Fête patronale: St Marcel, le 4 septembre (le dim. suivant). Fabrique de sécateurs renommés. Gare de Chemin de fer: Tanlay.

MM PREAU Ludovic, Maire ; GRAPPE Clovis, GUENIN Paul adjoints. LARBOUILLAT Auguste, LARBOUILLAT Clovis, VIAULT Elisé, TOURNE Alexandre, BESSONNAT Henri, BESSONNAT Victor, POUARD Camille conseillés municipaux.

Instituteur : M. CHAPPELLIER. Directrice de l'ouvroir, Mme CHAPPELLIER. Perception M. Vlual (dont la résidence a été autorisé à Tanlay). Agent.voy., M. GRIMARD à Cruzy.  Sous lieut. des pompiers, BINET Henri. Cantonniers: GUINOT, chef, BESSONNAT L. Facteur, GUERIN. Garde forestier: BETHERY L. Abbé, Mgr. AUGAGNEUR.

 Apiculteur, PROT Henri. Agents d'assurances, BATREAU Arthur, PRANGE Eugène. Aubergistes, RABY, POUARD. Marchands de bois DURAND Justin, POUPEE Moïse, RABY. Bouilleur, BATREAU Arthur. Bouteilles en gros, RABY, Buraliste, RABY. Marchands de charbon, DURAND, POUPEE. Cordage, RABY. Cordonnier, COURTEAU J. Marchand de chevaux, TOURNE A. Charrons, GUENIN Paul, BATREAU Paul. Maçons, BESSONNAT A, PRANGE Eugène. Maréchaux, PERROT fils, PROT H. Epiciers: RABY, POUARD, GOURLOT. Merciers, POUARD,RABY. Marée et légumes frais: GOURLOT Alfred.

Monuments funèbres BESSONNAT Armand. Ouvrière en robe, Mlle DURAND. Parquet chêne, sapin, pitchpin, RABY Léon. Marchand de planches et de lattes: RABY L. Marchand de Poteries, POUARD. Fabriquant de sécateurs, PROT Fils, Marchand de vaches et chevaux, TOURNE Alexandre. Marchand de vins (gros et détail), POUARD Félix.

Propriétaires: MM. BESSONNAT Henri, PREAU Ludovic, MORIZE Athanase, ARBELOT Alfred, ROYDOT Ludovic, POUPEE Moïse, BASSET Jules, BINET Anastase, BINET Henri, BATREAU Anatole, GRAPPE Clovis, ARBELOT Jules, BATREAU Jules, COQUET Jules, BROUE Auguste, POUARD Anastase, BOURGEOIS Victor, GUENIN Armand, LARBOUILLAT Clovis, LAFFRAT Ovide. BATREAU père et fils.

(Source : Henri BATREAU)

(article paru dans rugny.tooblog.fr le 1/06/2006)

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16 octobre 2006 1 16 /10 /octobre /2006 18:13

C'est à un petit village du tonnerrois, que le plus célèbre poète du XV siècle doit son nom d'auteur. Francois de Montcorbier tient en effet son nom de celui qui fit son éducation très tôt, le chanoine Guillaume de Villon originaire de Villon village distant de trois kilomètres de Rugny. Le fait est d'ailleurs rappelé aux visiteurs sur le panneau de signalisation à l'entrée de Villon. 

Découverte du poète-rebelle à la vie agitée...

Né François de Montcorbier ou des Loges, il fut élevé à Paris par le chanoine Guillaume de Villon après la mort de son père. Bachelier en 1449, maître ès arts en 1452, Villon s'engagea alors dans une vie mouvementée. En 1455, dans une rixe à propos d'une femme, il blessa mortellement un prêtre et fut chassé de Paris.

Il obtient des lettres de rémission pour ce meurtre mais impliqué dans un cambriolage au Collège de Navarre fin 1456, il doit à nouveau quitter Paris non sans avoir pris soin de rédiger les poèmes en octosyllabes du Lais ou Petit Testament.

A l'avènement de Louis XI, une amnistie le libére.

Rentré à Paris, il écrivit le Grand Testament (1461), bilan amer et narquois de sa vie. En 1462, condamné à la pendaison par le prévôt de Paris, Villon fit appel et le parlement commua sa peine en bannissement; le procès lui inspira la célèbre Ballade des pendus et le quatrain Je suis Françoys. Après 1463, on perd sa trace. Agressif envers les puissants, tendre à l'égard de ses frères de misère, tour à tour vindicatif et caressant, mélancolique et goguenard, Villon est le premier poète moderne.

Après une certaine notoriété jusqu'en 1533, année de la réédition critique de son oeuvre par Clément Marot, Villon connaîtra trois siècles d'oubli. Il faut attendre 1832 pour que la nouvelle édition de l'abbé Prompsault suscite un nouvel engouement autour de sa poésie. Gautier, Nerval, Banville, et Rimbaud, puis plus récemment, Mac Orlan, Brecht, Cendrars, et Brassens montreront de l'intérêt pour l'oeuvre et le destin de ce poète "voyou".

 

 

 

« Je plains le temps de ma jeunesse... »

                                                                                   François Villon

Je plains le temps de ma jeunesse,
Auquel j'ai plus qu'autre gallé
Jusqu'à l'entrée de vieillesse,
Qui son partement m'a celé.
Il ne s'en est à pied allé,
N?à cheval ; hélas ! comment donc ?
Soudainement s'en est volé,
Et ne m'a laissé quelque don.

Allé s'en est, et je demeure
Pauvre de sens et de savoir,
Triste, failli, plus noir que meure,
Qui n'ai ni cens, rente, n'avoir ;
Des miens le moindre, je dis voir,
De me désavouer s'avance,
Oubliant naturel devoir,
Par faute d'un peu de chevance.

Si ne crains avoir dépendu
Par friander ni par lécher ;
Par trop aimer n?ai rien vendu
Qu?amis me puissent reprocher,
Au moins qui leur coûte moult cher.
Je le dis et ne crois médire ;
De ce me puis-je revancher :
Qui n?a méfait ne le doit dire.

Bien est verté que j'ai aimé
Et aimeraie volontiers ;
Mais triste c'ur, ventre affamé
Qui n'est rassasié au tiers
M'ôte des amoureux sentiers.
Au fort, quelqu'un s'en récompense
Qui est rempli sur les chantiers !
Car la danse vient de la panse.

Hé ! Dieu, si j'eusse étudié
Au temps de ma jeunesse folle
Et à bonnes m'urs dédié,
J?eusse maison et couche molle !
Mais quoi ? Je fuyaie l'école,
Comme fait le mauvais enfant.
En écrivant cette parole,
À peu que le c'ur ne me fend.

Le dit du sage trop lui fis
Favorable (bien en puis mais !)
Qui dit : « Éjouis-toi, mon fils,
En ton adolescence » ; mais
Ailleurs sert bien d'un autre mes,
Car « Jeunesse et adolescence »
C?est son parler, ni moins ni mais,
« Ne sont qu'abus et ignorance. »

Mes jours s'en sont allés errant
Comme, dit Job, d'une touaille
Font les filets, quand tisserand
En son poing tient ardente paille :
Lors s'il y a nul bout qui saille,
Soudainement il le ravit.
Si ne crains plus que rien m'assaille,
Car à la mort tout s'assouvit.

Où sont les gracieux galants
Que je suivais au temps jadis,
Si bien chantants, si bien parlants,
Si plaisants en faits et en dits ?
Les aucuns sont morts et raidis,
D'eux n'est-il plus rien maintenant :
Repos aient en Paradis,
Et Dieu sauve le remenant !

Et les autres sont devenus,
Dieu merci ! grands seigneurs et maîtres ;
Les autres mendient tous nus
Et pains ne voient qu'aux fenêtres ;
Les autres sont entrés en cloîtres
De Célestins et de Chartreux,
Bottés, houssés, comme pêcheurs d'huîtres.
Voyez l'état divers d'entre eux.

Aux grands maîtres Dieu doit bien faire,
Vivants en paix et en recoi ;
En eux il n'y a que refaire,
Et s'en fait bon taire tout coi.
Mais aux pauvres qui n'ont de quoi,
Comme moi, Dieu donne patience !
Aux autres ne faut qui ni quoi,
Car assez ont pain et pitance.

Bons vins ont, souvent embrochés,
Sauces, brouets, et gros poissons,
Tartes, flans, oeufs frits et pochés,
Perdus et en toutes façons.
Pas ne ressemblent les maçons,
Que servir faut à si grand peine :
Ils ne veulent nuls échansons,
De soi verser chacun se peine.

En cet incident me suis mis
Qui de rien ne sert à mon fait ;
Je ne suis juge, ni commis
Pour punir n'absoudre méfait :
De tous suis le plus imparfait,
Loué soit le doux Jésus Christ !
Que par moi leur soit satisfait !
Ce que j'ai écrit est écrit.

Laissons le moutier où il est ;
Parlons de chose plus plaisante :
Cette matière à tous ne plaît,
Ennuyeuse est et déplaisante.
Pauvreté, chagrine, dolente,
Toujours, dépiteuse et rebelle,
Dit quelque parole cuisante ;
S'elle n'ose, si la pense elle.

Pauvre je suis de ma jeunesse,
De pauvre et de petite extrace ;
Mon père n'eut onc grand richesse,
Ni son aïeul nommé Horace ;
Pauvreté tous nous suit et trace.
Sur les tombeaux de mes ancêtres,
Les âmes desquels Dieu embrasse !
On n'y voit couronnes ni sceptres.

De pauvreté me guermantant,
Souventes fois me dit le coeur :
« Homme, ne te doulouse tant
Et ne démène tel douleur :
Si tu n'as tant qu'eut Jacques C?ur,
Mieux vaux vivre sous gros bureau
Pauvre, qu'avoir été seigneur
Et pourrir sous riche tombeau. »

Qu'avoir été seigneur ! ... Que dis ?
Seigneur, las ! et ne l'est-il mais ?
Selon les davitiques dits
Son lieu ne connaîtras jamais.
Quant du surplus, je m'en démets :
Il n'appartient à moi pécheur ;
Aux théologiens le remets,
Car c'est office de prêcheur.

Si ne suis, bien le considère,
Fils d'ange portant diadème
D'étoile ni d'autre sidère.
Mon père est mort, Dieu en ait l'âme !
Quant est du corps, il gît sous lame.
J'entends que ma mère mourra,
Et le sait bien, la pauvre femme,
Et le fils pas ne demourra.

Je connais que pauvres et riches,
Sages et fous, prêtres et lais,
Nobles, vilains, larges et chiches,
Petits et grands, et beaux et laids,
Dames à rebrasser collets,
De quelconque condition,
Portant atours et bourrelets,
Mort saisit sans exception.

Et meure Pâris ou Hélène,
Quiconque meurt, meurt à douleur
Telle qu'il perd vent et haleine ;
Son fiel se crève sur son c'ur,
Puis sue, Dieu sait quelle sueur !
Et n?est qui de ses maux l'allège :
Car enfant n'a, frère ni s'ur,
Qui lors voulsist être son plège.

La mort le fait frémir, pâlir,
Le nez courber, les veines tendre,
Le col enfler, la chair mollir,
Jointes et nerfs croître et étendre.
Corps féminin, qui tant est tendre,
Poli, souef, si précieux,
Te faudra il ces maux attendre ?
Oui, ou tout vif aller aux cieux.

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